Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1974 à Paris.
Marcel Pagnol devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs du moment (en particulier Raimu, Fernandel, Pierre Fresnay ou Louis Jouvet) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)...
Élu à l'Académie française en 1946, il abandonne le cinéma et le théâtre, et commence la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, près de dix ans après son film Manon des sources avec Jacqueline Pagnol.
Honoré et célèbre, Marcel Pagnol meurt à Paris en 1974, à l'âge de 79 ans.
Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 Une école précoce et buissonnière
1.2 Paris : un professeur au théâtre
1.3 Œuvre cinématographique
1.4 De la Comédie à l'Académie
1.5 Naissance du romancier
1.6 Chronologie
2 Distinctions et récompenses
3 Œuvres
3.1 Romans, nouvelles et essais
3.2 Théâtre
3.3 Traductions
3.4 Cinéma
3.4.1 Filmographie
3.4.2 Adaptations d'œuvres de Pagnol et remakes
4 Quelques citations célèbres
5 Notes et références
6 Liens externes
Biographie [modifier]
Marcel Pagnol est le fils de Joseph Pagnol, instituteur laïque, utopiste et républicain, et de Augustine Pauline Henriette La Brochette Lansot, couturière. Il est l'aîné de trois autres enfants : Paul, né en 1897, Germaine, née en 1902 et René, né en 1909. Un frère aîné, Maurice, né le 2 avril 1894 et décédé le 18 août de la même année, ne sera jamais mentionné dans l'histoire familiale. Marcel Pagnol écrira en Incipit de la Gloire de mon père « Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers ».
Une école précoce et buissonnière [modifier]
En 1897, le jeune ménage s'établit dans le logement de fonction de l'école de Saint-Loup. Lorsqu'elle allait au marché, sa mère le laissait dans la classe de son père, qui eut un jour la surprise de le voir lire couramment, alors qu'il n'avait pas cinq ans1.
Puis, à la rentrée 1900, Joseph étant nommé « instituteur titulaire à l'école du Chemin des Chartreux, la plus grande école communale de Marseille »2, la famille emménage au 54 de l'avenue des Chartreux. En 1902, les Pagnol emménagent rue du Jardin des Plantes, puis rue Terrusse, dans ce « grand rez-de-chaussée, que complétait un sous-sol, éclairé, sur le derrière, par un petit jardin »3, où Marcel passera une grande partie de son enfance.
La Bastide neuve - printemps 2008
À partir de 1904, soucieux de la santé fragile d'Augustine, Joseph décide de louer pour les vacances une « villa dans la colline, juste au bord d'un désert de garrigue qui va d'Aubagne jusqu'à Aix »4. Cette Bastide Neuve, située à la sortie du village de La Treille, à la périphérie de Marseille5, et ses collines constitueront ce paradis de l'enfance heureuse où se déroulent les plus beaux épisodes de ses fameux Souvenirs d'enfance.
Reçu second à l'examen des bourses, il entre au lycée Thiers en 1905 où il poursuit de brillantes études, malgré une vie de demi-pensionnaire mouvementée, épopée savoureuse dont il nous régalera dans les deux derniers tomes de ses Souvenirs (Le temps des secrets, Le temps des amours). C'est là qu'il commence à écrire des poèmes qui paraîtront à partir de 1910 dans la revue Massilia. Il a pour condisciple Albert Cohen avec lequel il se lie d'amitié.
Il n'a que 15 ans lorsqu’il perd sa mère, avec laquelle il entretenait une relation fusionnelle et quasi-œdipienne[réf. nécessaire]. Un coup de froid ayant aggravé sa fragilité pulmonaire, Augustine meurt « des suites d'une congestion » le 16 juin 1910, à l'âge de 36 ans. Elle sera inhumée au cimetière marseillais de Saint-Pierre, puis à La Treille. Joseph s'installe alors avec ses enfants au quatrième étage du 17 cours Lieutaud. Il se remarie en 1912 avec Madeleine Julien, qui n’a que huit ans de plus que Marcel et que ce dernier acceptera très mal, au point de se brouiller avec son père.
En 1913, à 18 ans, il obtient son baccalauréat de philosophie avec mention assez bien, et commence ses études de lettres à l'université d'Aix-en-Provence. Le 10 février 1914, il fonde, avec quelques copains de khâgne, la revue littéraire Fortunio (qui deviendra ensuite Les Cahiers du Sud), dans laquelle il publie quelques poèmes et son premier roman, Le Mariage de Peluque. Puis, la Première Guerre mondiale éclatant, il est mobilisé au 163e régiment d'infanterie de Nice en même temps que son ami Lili des Bellons (de son vrai nom, David Magnan6), puis réformé en janvier 1915 pour faiblesse de constitution.
Le 2 mars 1916, il épouse Simone Collin. En novembre de la même année, il obtient sa licence des lettres et littératures vivantes (Anglais). Nommé répétiteur d'anglais, il enseignera successivement aux collèges de Digne, Tarascon, Pamiers sur Ariège et Aix-en-Provence, avant d'être promu professeur adjoint au lycée Saint-Charles à Marseille de 1920 à 1922. Durant cette dernière année, il écrit deux drames en vers : Catulle puis, en collaboration avec Arno Charles Brun, Ulysse chez les Phéaciens.
Paris : un professeur au théâtre [modifier]
Nommé professeur adjoint au lycée Condorcet de Paris, il y enseignera l'anglais jusqu'en 1927, où il décide de « prendre congé de l'Éducation nationale pour cause de littérature ». Dès son arrivée dans la capitale en 1922, Pagnol eut la chance d'y retrouver Paul Nivoix, ancien directeur de l’hebdomadaire marseillais Spectator devenu rédacteur à Comœdia, « seul quotidien français des Lettres et des Arts ». Grâce à son amitié, Pagnol pénètre le milieu des jeunes écrivains et du théâtre moderne, « commence à douter de l'intérêt de ses tragédies grecques et romaines », se risque à signer en 1924, sous le pseudonyme de Castro, un vaudeville composé avec Nivoix : à son grand étonnement, Tonton (ou Joseph veut rester pur), remporte un petit succès au théâtre des Variétés, ce qui encouragea les deux novices à persister et écrire leur première pièce de théâtre, Les Marchands de gloire. Représentée en 1925 au théâtre de la Madeleine, cette brillante satire du patriotisme sera boudée du public, de même que sa deuxième pièce, Jazz, donnée en 1926 au théâtre des Arts. Mais Topaze, satire de l'arrivisme jouée au théâtre des Variétés en 1928 connaîtra un franc succès.
Exilé à Paris, la nostalgie l'incite à écrire une pièce marseillaise, son entourage l’en dissuade aussitôt. Mais en 1926, ayant vu jouer à Bruxelles Le Mariage de Mademoiselle Beulemans, il comprend « qu’une œuvre locale, mais profondément sincère et authentique peut parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d’un pays et plaire dans le monde entier ». Et c'est ainsi que le 9 mars 1929, Marius, pièce en quatre actes et six tableaux, ouvre au théâtre de Paris avec Raimu dans le rôle de César. C'est le triomphe universel pour les deux provençaux exilés qui, tout en s'apportant mutuellement la gloire et la célébrité, se lieront à vie d'une amitié aussi orageuse que sincère.
Séparé de Simone Collin depuis 1926, il rencontre la jeune danseuse anglaise Kitty Murphy. De leur union naîtra Jacques Pagnol en 1930, qui deviendra son assistant après la guerre, puis caméraman pour France 3 Marseille.
Œuvre cinématographique [modifier]
Pagnol est né en 1895, l'année où, à quelques kilomètres de là, Auguste et Louis Lumière tournent l'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, premier film du cinématographe projeté publiquement. L'année 1929 est décisive pour sa carrière : il assiste à Londres à la projection d'un des premiers films parlants, The Broadway Melodies, et en est si bouleversé qu'il décide de se consacrer au cinéma parlant.
Il contacte aussitôt les studios Paramount Pictures pour faire adapter sa pièce Marius. Les producteurs décident d'en confier la réalisation à un metteur en scène anglais confirmé : Alexander Korda. Sorti le 10 octobre 1931, Marius est l'un des premiers films à succès du cinéma parlant français. Pressé par le public d'en écrire la suite, Fanny, pièce en trois actes et quatre tableaux, ouvre sur scène en décembre 1931 au théâtre de Paris. C'est le deuxième volet de ce qui deviendra la fameuse trilogie marseillaise, dont l'action se passe dans l'ambiance légendaire du Bar de la Marine, sur le vieux port de Marseille. L'adaptation cinématographique, réalisée par Marc Allégret, sort le 2 novembre 1932.
Le 28 juillet 1932, son frère Paul, « le dernier chevrier des collines d'Allauch »7, qu'il allait souvent visiter dans les collines de leur enfance, meurt à l'âge de 34 ans. Souffrant du « haut mal » (grand mal épileptique), il s'éteint à l’hôpital de Courtrai (Belgique) après une opération de la dernière chance effectuée par le professeur Lowers. Il est inhumé dans le caveau de la famille Pagnol au petit cimetière de La Treille.
La même année, Marcel Pagnol fonde à Marseille sa propre société de production et ses studios de cinéma. C'est sur ce domaine de 24 hectares de garrigues, sorte de « Hollywood provençal », qu'il tourne désormais lui-même ses films. Son premier film en tant que réalisateur est Jofroi (1933), suivi d’Angèle en 1934, Merlusse et Cigalon en 1935, César en 1936, Regain en 1937, La Femme du boulanger en 1938, etc. Il fait jouer les plus grands acteurs français de l'époque Louis Jouvet, Raimu, Pierre Fresnay, Fernandel, amis avec lesquels il joue à la pétanque entre deux scènes.
Il vit désormais avec Orane Demazis, qui incarnait tous les soirs le personnage de Fanny dans Marius et Fanny, et ils ont un fils en 1933, Jean-Pierre Pagnol. Puis, en 1936, Yvonne Pouperon, sa nouvelle collaboratrice des bureaux de la rue Fortuny à Paris, met au monde une fille, Francine Pagnol. C'est l'année où il fonde la revue Les cahiers du film, avant de diriger sa propre maison d'édition en 1937.
Le château de la Buzine, vue partielle
En 1941, pour réaliser son « ambition de construire, sous le ciel de Provence, la Cité du Cinéma », il fait, sans l'avoir vu, l'acquisition du château de la Buzine avec quelques hectares de prairies au bord du canal. C'est en visitant son domaine huit jours plus tard, qu'il reconnait « l'affreux château, celui de la peur de ma mère » (Le Château de ma mère). Mais la Seconde Guerre mondiale fait rage ; Pagnol doit interrompre ses tournages et vendre ses studios à la Gaumont, tout en restant directeur de production. Ceci lui permet de se dérober aux pressions d'Alfred Greven, président de la Continentale (société de production française à capitaux allemands), qui veut lui faire réaliser du cinéma de propagande nazie. Son dernier film tourné pendant la guerre La Prière aux étoiles reste inachevé et, pour garder la maîtrise de son œuvre, Pagnol détruit la pellicule du film.
Le divorce d'avec Simone Collin à peine prononcé, Marcel vit avec l'actrice Josette Day, rencontrée en janvier 1939. Leur liaison ne dure que le temps de leur refuge en zone libre, jusqu'à la fin de la guerre. Il acquiert en 1942 le domaine de l'Étoile à La Gaude, où il réemploie le personnel de ses studios comme ouvriers horticoles pour la culture d'œillets afin de leur éviter le Service du travail obligatoire en Allemagne. Cette reconversion spectaculaire inspira à Raimu la tirade suivante : « Si Marcel devient fleuriste, alors moi, je n'ai plus qu'à aller vendre des rascasses ! »
De la Comédie à l'Académie [modifier]
En 1944, Pagnol est élu président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, ainsi que du comité d'épuration, où siégeait une soixantaine d'intellectuels comme Louis Aragon, Paul Éluard, François Mauriac, Georges Duhamel, Paul Valéry, Albert Camus, Pierre Seghers, Jean-Paul Sartre, etc.
En 1945, il épouse l'actrice Jacqueline Bouvier, rencontrée en août 1938, qui sera jusqu'à sa mort son « brin de poésie et de tendresse ». Elle tournera dans cinq de ses films et lui donnera deux enfants, Frédéric en 1946 et Estelle en 1949.
Âgé de 51 ans, il est, avec Paul Claudel, Maurice Garçon, Charles de Chambrun, Jules Romains et Henri Mondor, une des six personnes élues le 4 avril 1946 à l'Académie française lors de la deuxième élection groupée de cette année visant à combler les très nombreuses places vacantes laissées par la période de l'Occupation. Il y remplace Maurice Donnay au 25e fauteuil. Il est reçu le 27 mars 1947 par Jérôme Tharaud à ce fauteuil qu'occupa jadis Prosper Mérimée.
En 1951, fortuné et poursuivi par le fisc, il s'installe à Monte-Carlo dans une somptueuse villa du xixe siècle en bord de mer, La Lestra, auprès de son admirateur et ami le prince Rainier III de Monaco. À la mort de sa fille Estelle, âgée de deux ans, il fuira l'endroit en 1954 pour revenir à Paris dans un hôtel particulier au square de l’Avenue du Bois, sur l'avenue Foch, se rapprochant de ses bureaux de la rue Fortuny.
En 1955, à 60 ans, Marcel Pagnol préside le 8e Festival du Film de Cannes. Il fait également jouer au festival d’Angers sa traduction d’Hamlet de William Shakespeare (avec Jacqueline Pagnol et Serge Reggiani). Puis, le 6 octobre, il fait donner au théâtre de Paris sa tragédie en cinq actes Judas. L'éclairage nouveau, voire d'avant-garde, du personnage, tant il se rapproche de l'Évangile de Judas, est mal perçu par l'ensemble des confessions. L'accueil tout aussi froid réservé à Fabien, comédie en quatre actes qui sortira quelques mois plus tard, inciteront Pagnol à mettre un terme à son activité d’auteur dramatique, comme il l’avait déjà fait pour sa carrière de cinéaste.
Naissance du romancier [modifier]
Mais une fois de plus, le meilleur est devant lui. Un romancier de grande envergure s'annonce, pour transporter ses nouveaux lecteurs au pays magique de l’enfance. À partir de 1957, il commence la rédaction romancée de ses Souvenirs d'enfance avec La Gloire de mon père, qui connaîtra un immense succès, dû entre autres à la façon dont Pagnol décrit les personnes qui lui sont chères dans le petit monde provençal qui l'entoure, et à la vivacité de ses souvenirs, embellis par le temps et l'imagination. La suite en sera donnée la même année dans Le Château de ma mère, puis dans Le Temps des secrets en 1960 et Le Temps des amours qui, inachevé, ne sera publié qu'en 1977, trois ans après sa mort. Il publie ensuite L'Eau des collines, roman en deux tomes intitulés Jean de Florette et Manon des Sources en 1962.
Mais déjà, une nouvelle activité accapare toute son énergie : la recherche historique. Dans les années 1960, Marcel, depuis toujours passionné d'histoire, se plonge dans l'énigme de L'homme au masque de fer, persuadé que cette œuvre le fera passer à la postérité. Le Masque de fer, édité en 1964, puis remanié en 1973 sous le titre Le Secret du Masque de fer, reste pourtant méconnu du public, éclipsé par tant d'autres chefs-d’œuvre.
La tombe de Marcel Pagnol à La Treille
Pagnol a dit : « Si j'avais été peintre, je n'aurais fait que des portraits ». Peintre de la nature humaine, précurseur du portrait psychologique et de la valorisation de la culture régionale et provençale, il a légué à la postérité des portraits merveilleusement vivants des personnages de son enfance. Auteur comblé, il reçut tous les honneurs de son vivant : le succès, l’argent, la gloire, la reconnaissance des siens, et l’élection à l’académie française.
Marcel Pagnol meurt le 18 avril 1974, à l'âge de 79 ans, au square de l’avenue du Bois à Paris. Son corps repose au cimetière marseillais de La Treille, au pied des collines provençales de son enfance, auprès de sa mère et de sa dernière fille Estelle, non loin du caveau de la Famille Pagnol où reposent son père et sa seconde femme, ses frères et sœur et leur famille8. Sur sa tombe, en guise d'épitaphe, une citation de Virgile :
« FONTES AMICOS UXOREM DILEXIT (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme). »
Chronologie [modifier]
1889 Nomination de son père, Joseph Pagnol, au poste d'instituteur public à Aubagne
1893 Joseph Pagnol épouse Pauline Henriette (dite Augustine) Lansot, le 28 décembre
1894 Naissance de Maurice Pagnol le 2 avril à Aubagne. Décès de celui-ci le 18 août à Aubagne
1895 Naissance de Marcel Pagnol le 28 février, au numéro 16 du cours Barthélemy à Aubagne
1897 Installation de la famille Pagnol à Saint-Loup (Marseille)
1898 Naissance de son frère, Paul Pagnol (le Petit Paul) le 28 avril à Marseille (Saint Loup)
1900 Déménagement à Marseille où Joseph Pagnol est nommé à l'école des Chartreux
1902 Naissance de sa sœur, Germaine Pagnol le 2 février à Marseille (54 chemin des Chartreux)
1904 Premières vacances à la Bastide Neuve
1905 Élève au Lycée Thiers à Marseille
1909 Naissance de son frère cadet, René Pagnol
1910 Mort de sa mère, Augustine Pagnol. Premiers poèmes dans la revue Massilia
1913 Marcel obtient le Baccalauréat de Philosophie avec mention Assez bien
1914 Fonde la revue littéraire Fortunio. Mobilisé à Nice, puis réformé pour faiblesse de constitution
1915 Répétiteur au collège de Digne, puis de Tarascon
1916 Mariage le 2 mars avec Simone Collin. Obtient la licence de Langues et Littérature Vivantes
1917 Répétiteur d'anglais au collège de Pamiers sur Ariège, puis au lycée Mignet d'Aix-en-Provence
1918 Décès de « Lili des Bellons » (David Magnan) le 23 juillet à Vrigny (Marne)
1920 Professeur-adjoint au lycée Saint-Charles à Marseille. Catulle, drame en vers
1922 Professeur-adjoint d'anglais au lycée Condorcet à Paris
1923 Rencontre d'Orane Demazis à Paris, pour qui il créera ensuite le rôle de Fanny
1926 Séparation d'avec Simone (le divorce ne sera prononcé qu'en 1941)
1930 Rencontre de Kitty Murphy, jeune danseuse anglaise, à Paris
1930 Naissance de Jacques Pagnol, qui fut son assistant après la guerre, puis cameraman pour France 3 Marseille
1932 Décès de son frère, Paul Pagnol, à l’hôpital de Courtrai (Belgique) le 28 Juillet
1933 Orane Demazis lui donne un fils, Jean-Pierre Pagnol
1935 Rencontre d'Yvonne Pouperon, sa collaboratrice dans les bureaux de la rue Fortuny
1936 Yvonne Pouperon donne naissance à Francine Pagnol
1938 Rencontre de Jacqueline Bouvier en août, qui n'entrera dans sa vie qu'en 1944.
1939 Rencontre en janvier de Josette Day. Leur liaison dure le temps de leur refuge en zone libre, à Marseille, puis à la Gaude
1941 Le divorce d'avec Simone Colin est prononcé. Acquisition du château de la Buzine
1944 Retiré dans la Sarthe avec Jacqueline Bouvier en attendant le débarquement allié
1945 Mariage avec Jacqueline Bouvier
1946 Naissance de leur fils, Frédéric. Le 27 mars, Marcel Pagnol est reçu au fauteuil 25 de l'Académie française
1951 Naissance de leur fille, Estelle. Le 15 novembre, mort de son père, Joseph Pagnol
1954 Mort de leur fille, Estelle, des suites d'une crise d'acétonémie
1974 Mort de Marcel Pagnol à Paris le 18 avril
Distinctions et récompenses [modifier]
1939 : Meilleur film étranger pour Regain - New-York Critic's Circle Awards
1949 : Meilleur film étranger pour La femme du boulanger - New-York Critic's Circle Awards
1950 : Meilleur film étranger pour Jofroi - New-York Critic's Circle Awards
Marcel Pagnol fut consul honoraire du Portugal à Monaco9.
Œuvres [modifier]
Romans, nouvelles et essais [modifier]
1921 : La Petite Fille aux yeux sombres, roman
1921 : Pirouettes, (premier titre Le Mariage de Peluque), roman
1922 : L'Infâme Truc, nouvelle
1947 : Notes sur le Rire, essai
1949 : Critique des Critiques, essai
1957 : La Gloire de mon père (Souvenirs d'enfance I), roman autobiographique
1957 : Le Château de ma mère (Souvenirs d'enfance II), roman autobiographique
1959 : Le Temps des secrets (Souvenirs d'enfance III), roman
1963 : L'Eau des collines roman en deux parties : Jean de Florette, Manon des sources
1964 : Le masque de fer (remanié sous le titre Le Secret du Masque de fer en 1973), essai historique
1966 : Cinématurgie de Paris, essai
1968 : Les Sermons de Marcel Pagnol, recueil (rassemblés par le R.P Norbert Calmels)
1977 : Le Temps des Amours (Souvenirs d'enfance inachevé IV), roman autobiographique
1984 : L'Infâme Truc et autres nouvelles, recueil d’œuvres posthumes
1984 : Secrets de Dieu, nouvelle éditée en recueil d’œuvres posthumes
Théâtre [modifier]
1922 : Catulle, drame en vers
1922 : Ulysse chez les Phéaciens (en collaboration avec Arno Charles Brun), tragédie en vers
1924 : Tonton ou Joseph veut rester pur (en collaboration avec Paul Nivoix), vaudeville sous le pseudonyme de Castro.
1925 : Les Marchands de gloire en collaboration avec Paul Nivoix, comédie satirique en cinq actes
1926 : Un direct au cœur (en collaboration avec Paul Nivoix), comédie
1926 : Jazz (premier titre Phaéton), comédie satirique en quatre actes
1928 : Topaze, comédie satirique en quatre actes
1929 : Marius, comédie en trois actes et six tableaux
1931 : Fanny, comédie en trois actes et quatre tableaux
1946 : César, comédie en trois actes adaptée du film
1955 : Judas, tragédie en cinq actes
1956 : Fabien, comédie en quatre actes
1985 : La Femme du boulanger, comédie en quatre actes adaptée du film (posthume)
Traductions [modifier]
1944 : Le Songe d'une nuit d'été, pièce de William Shakespeare, traduit de l'anglais
1955 : Hamlet, pièce de William Shakespeare, traduit de l'anglais
1958 : Bucoliques, recueil de Virgile, traduit du latin
Cinéma [modifier]
Filmographie [modifier]
Hommage naïf à Marcel Pagnol
Marcel Pagnol est le metteur en scène des films suivants :
1933 : Jofroi
1933 : Le Gendre de Monsieur Poirier, d’après la pièce d'Emile Augier
1934 : Angèle
1934 : L’Article 330, court métrage d'après la pièce de Georges Courteline
1934 : Le Premier Amour, scénario de Marcel Pagnol, plusieurs fois mis en chantier mais jamais réalisé
1935 : Merlusse
1935 : Cigalon
1936 : Topaze
1936 : César
1937 : Regain
1938 : Le Schpountz
1938 : La Femme du boulanger
1940 : La Fille du puisatier
1941 : La Prière aux étoiles (inachevé)
1945 : Naïs
1948 : La Belle Meunière
1951 : Topaze
1952 : Manon des sources
1954 : Les Lettres de mon moulin
1967 : Le Curé de Cucugnan (téléfilm)
Marcel Pagnol est l'auteur des scénarios et dialogues des films suivants :
1931 : Marius d'Alexander Korda
1932 : Fanny de Marc Allégret
1932 : Direct au cœur de Roger Lion, avec la participation d'Arnaudy, d’après la pièce de Marcel Pagnol et Paul Nivoix
1933 : Topaze de Louis Gasnier
1933 : L'Agonie des aigles de Roger Richebé, d’après le roman de Georges d'Esparbès, Les Demi-Solde
1934 : Tartarin de Tarascon de Raymond Bernard, d’après Alphonse Daudet,
1939 : Monsieur Brotonneau de Alexandre Esway, d’après Flers et Caillavet,
1950 : Le Rosier de Madame Husson de Jean Boyer, d’après Guy de Maupassant,
1953 : Carnaval de Henri Verneuil, d’après Emile Mazaud,
1962 : La Dame aux camélias (téléfilm), d’après Alexandre Dumas fils.
Adaptations d'œuvres de Pagnol et remakes [modifier]
1931 : adaptations traduites de Marius : Zum goldenen Anker en allemand, Längtan till havet en suédois
1934 : remake allemand de Fanny : Der schwarze Walfisch de Fritz Wendhausen
1938 : Port of Seven Seas, remake américain de James Whale : scénario couvrant l'ensemble de la trilogie
1942 : 海猫の港 Umineko no minato (« Le port aux mouettes »), de Yasuki Chiba (93 minutes, 35 mm, Noir & Blanc). Remake japonais de Marius. Sur le port de Karatsu en 1897, alors que le Japon commence à développer son empire d'outremer, une famille tient le bar « La taverne de l’ancre ». Le fils a une chance unique de s’embarquer, contre l’avis de son père, d'où le dilemme entre les intérêts de l’empire et la famille.
1949 : 春の戯れ Haru no tawamure (« Flirt de printemps »), de Kajiro Yamamoto (109 mn, Noir et Blanc), avec Hideko Takamine (Fanny) et Jukichi Uno (Marius). Après 風の子 Kaze no ko (« L’enfant du vent »), c'est le second film de ce réalisateur sur le thème de l’appel de la mer opposé à celui de l’amour.
1954 : ouverture à Broadway de la comédie musicale Fanny, adaptant l'ensemble de la trilogie
1961 : Fanny, adaptation cinématographique, d'après la comédie musicale mais sans numéros musical, par Joshua Logan, avec Leslie Caron et Maurice Chevalier
1967: 愛の賛歌 Ai no sanka (« Hymne à l’amour »), de Yoji Yamada (94 mn). Ce troisième remake japonais, couvrant le scénario des films Marius et Fanny, transpose le drame dans une petite île de la mer intérieure de Seto où les amoureux sont séparés par l'immigration vers le Brésil
vers 1970 : Version discographique de la bande sonore de la trilogie, avec des commentaires de Marcel Pagnol
1986 : Jean de Florette de Claude Berri avec Yves Montand, Daniel Auteuil et Gérard Depardieu
1986 : Manon des sources de Claude Berri avec Yves Montand, Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart
1990 : La Gloire de mon père d'Yves Robert
1990 : Le Château de ma mère d'Yves Robert
1999 : Le Schpountz de GérardOury
2000 : nouvelle version de la trilogie, remake français réalisé par Nicolas Ribowski pour la télévision : Marius, Fanny et César
2006 : Le Temps des secrets (téléfilm) de Thierry Chabert
2006 : Le Temps des amours (téléfilm) de Thierry Chabert
septembre 2007 : Opéra Marius et Fanny, inspiré des deux premiers romans de la trilogie marseillaise, sur une musique de Vladimir Cosma et dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda ; avec Roberto Alagna et Angela Gheorghiu. Spectacle musical commandé par l’Opéra de Marseille (avec l'accord de Jacqueline Pagnol)
Quelques citations célèbres [modifier]
Voir aussi sur تم الحذف يمنع الاشهار :warning:quote les citations « Marcel Pagnol ».
« C'est pas moi qui pleure, c'est mes yeux. »10
« L'honneur, c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois. »11
« Tout le monde sait bien que c'est dans la marine qu'il y a le plus de cocus. »11
« Ne te fâche pas Félix. Je sais bien que si tu es cocu, ce n'est pas de ta faute. »11
« Si on ne peut plus tricher entre amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes. »11
« Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n'achetez pas un bateau : achetez une île. »12
« A-t-on besoin de naviguer pour vivre ? Monsieur Panisse navigue ? Non pas si bête lui, il fait des voiles pour que le vent emporte les enfants des autres ! »12
« Quand on n'a pas d'enfants, on est jaloux de ceux qui en ont et quand on en a, ils vous font devenir chèvre ! La Sainte Vierge, peuchère, elle n'en a eu qu'un et regarde un peu les ennuis qu'il lui a fait ! Et encore, c'était un garçon... »12
« De mourir, ça ne me fait rien. Mais ça me fait de la peine de quitter la vie. »13
« Qu’est-ce qu’ils ont à pleurer autour de mon lit... C’est déjà bien assez triste de mourir... S’il faut encore voir pleurer les autres ! »13
« Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout. » 14
Lettre à Fernandel : « Mon cher Fernand, hier dans un accès de colère je t’ai traité de pitre et de grimacier ! Mais tu sais que quelques fois dans l’agacement, on dit des choses irréfléchies !... Alors aujourd’hui que le calme est revenu et que j’ai pu réfléchir… je te confirme que tu n’es qu’un pitre et un grimacier ! »
« Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants. » 15
Notes et références [modifier]
↑ La Gloire de mon père, édition Presse Pocket, 1980 (ISBN 2-266-00031-4), pages 42 à 44.
↑ op. cit., page 45.
↑ op. cit., page 63.
↑ op. cit, page 74.
↑ Contrairement à une croyance répandue, le hameau des Bellons, dont fait partie la Bastide neuve, n'est pas sur la commune de Marseille, mais sur celle d'Allauch (cf. carte IGN "Top 25" n°3245ET, pli D1, ou cette photo).
↑ Lili (né à Allauch le 18 avril 1898) meurt au combat sur le front rémois le 23 juillet 1918 (« Tué à l’ennemi » à Vrigny (Marne) à 10 km à l’ouest de Reims). Marcel écrit : « dans une noire forêt du Nord ».
↑ lettre de Pagnol au maire d'Allauch, 1942, cf. [1] [archive]
↑ Sépultures de la famille Pagnol à la Treille [archive]
↑ CITE DES SITES : Marcel Pagnol vedette (aussi) d’Internet [archive].
↑ Manon des sources
↑ a, b, c et d Marius
↑ a, b et c Fanny
↑ a et b César
↑ Le Schpountz
↑ Le Château de ma mère